La douleur chronique est un sujet très complexe. Il existe tellement de problématiques reliées à ce sujet que je ne pourrai certainement pas régler le tout dans cet article.
Au niveau alimentaire, plusieurs recommandations peuvent être suivies afin d’améliorer l’état d’inflammation des personnes atteintes de douleurs chroniques. Bien sûr, comme pour toutes choses, les résultats peuvent être variables d’une personne à l’autre.
Recommandations
Diminuer la consommation de viande rouge et de produits laitiers
Les viandes rouges (boeuf, porc, veau) et les produits laitiers contiennent une grande quantité de gras saturés et d’oméga-6 qui ont un effet pro-inflammatoire. On recommande de consommer moins de deux portions de viande rouge par semaine et de diminuer la consommation de produits laitiers à deux portions maximum par jour en choisissant des produits laitiers moins gras.
Privilégier les grains entiers et diminuer la consommation de blé
Le blé est une céréale consommée en grande quantité dans l’alimentation nord-américaine et il est bon (pour tous en fait) de varier les sources de produits céréaliers pour plus de bienfaits nutritionnels et afin de diminuer les risques d’intolérance au blé. Le blé, chez certaines personnes, peut avoir un effet négatif sur l’état d’inflammation, mais attention, ce n’est pas le cas pour tous. C’est pourquoi l’élimination complète du blé n’est pas recommandée sans l’avis d’un ou d’une nutritionniste.
Choisir plus souvent des flocons d’avoine, du riz brun complet, des pains complets de farine de sarrasin ou d’avoine, des pâtes de quinoa, de l’orge ou des pâtes de riz.
Diminuer la consommation de gras et augmenter les sources d’oméga-3.
Diminuer la consommation d’aliments tels le beurre, la crème, le fromage, les viandes grasses, la peau de volaille, les aliments raffinés riches en gras (chips, beignes, biscuits, tartes, pâtés, frites, poulet frit, etc.).
Augmenter la consommation d’oméga-3 qui a un effet anti-inflammatoire en consommant, toutes les semaines, des aliments riches en oméga-3 (saumon, sardine, truite, noix de Grenoble, graines de lin, graines de chia, oeufs oméga-3, huîtres, crevettes).
Utiliser, pour la cuisson et la consommation, l’huile d’olive (effet anti-inflammatoire) et l’huile de canola (riche en oméga-3) et diminuer la consommation d’huiles riches en oméga-6 (huile de tournesol, de soya, de maïs et de carthame).
Consommer en grande quantité les végétaux
Souvent oubliés, les végétaux ont un impact très positif sur la santé globale. Une alimentation riche en antioxydants (qui proviennent généralement des végétaux) est recommandée pour aider à diminuer l’inflammation.
Augmenter la consommation de fruits et de légumes et de légumineuses et de noix, qui sont riches en fibres. Les fibres auraient également un impact bénéfique sur l’inflammation.
Favoriser des aliments riches en antioxydants, comme les petits fruits, les oranges fraiches, les tomates, les légumes verts, le soya, le thé vert, le vin rouge, le chocolat et le curcuma.
Autres recommandations
Il est aussi conseillé de diminuer la consommation de produits raffinés riches en sucre et d’augmenter l’apport en vitamine D par un supplément alimentaire (entre 600 et 1000 UI par jour).
En bref
Il ne faut pas oublier que l’alimentation règle rarement à elle seule les différentes problématiques. Elle doit être appliquée dans un cadre de saines habitudes de vie afin d’avoir un meilleur impact sur la santé. Pour les personnes qui désirent adopter une alimentation anti-inflammatoire, il est toujours recommandé de rencontrer une diététiste afin que celle-ci s’assure que la personne n’ait pas de carence alimentaire et afin de favoriser au maximum l’effet de ce type d’alimentation.
Par Alexandra Leduc
Alexandra Leduc est nutritionniste, auteure et conférencière. Son plus grand plaisir est de créer des recettes simples et savoureuses avec des ingrédients accessibles. On peut manger santé sans avoir à dévaliser une boutique d’alimentation biologique, ni avoir l’étoffe d’un grand chef. Ses différentes expériences en nutrition et en cuisine lui permettent d’outiller les professionnels de la santé et la population pour une meilleure santé passant par l’alimentation.