C’est bien connu, le mal de dos est le mal du siècle. Postures inadéquates, surplus de poids, mode de vie sédentaire, blessures, postes de travail mal ajustés, les causes sont nombreuses et souvent difficiles à identifier.
Il est important d’arriver à identifier le mieux possible les facteurs à corriger afin d’éviter la récurrence. Une fois la douleur arrivée, il est primordial d’identifier la structure en cause : un muscle, un ligament, une articulation, une vertèbre. Il arrive également que le problème vienne d’un disque intervertébral. On peut même parler de hernie discale lorsque les dommages au disque sont suffisamment importants.
Bien des gens pensent, à tort, que hernie discale rime toujours avec chirurgie. Or, ce n’est pas le cas aussi fréquemment que l’on pourrait le croire.
La collaboration
Quelques professionnels de la santé sont bien formés pour vous guider vers la marche à suivre lors d’une hernie discale. Chiropraticiens et médecins ont d’ailleurs intérêt à s’entendre lorsqu’il en est question. C’est du moins dans l’intérêt du patient que ces 2 professionnels se partagent la tâche. Une étude a montré en 2010 que même lors d’un échec après une prise en charge médicale »classique » d’un patient souffrant d’une irritation du nerf sciatique due à une hernie discale, les soins chiropratiques auraient intérêt à précéder la chirurgie. Par prise en charge classique, on entend 3 mois de modifications au mode de vie, prise d’analgésiques, physiothérapie, massothérapie et/ou acupuncture. Le type de soins chiropratiques dont il est question dans l’étude est la manipulation vertébrale, une technique fréquemment utilisée par les docteurs en chiropratique.
En effet, dans 60 % des cas, les soins chiropratiques ont eu les mêmes bénéfices que la chirurgie. Pour les 40 % restant chez qui la chiropratique n’est pas arrivée à améliorer la situation autant que la chirurgie, cette dernière est encore une excellente option. Le délai ajouté par l’essai thérapeutique en chiropratique ne la rend pas moins efficace. Le nombre de patients impliqués dans l’étude était limité, mais les résultats devraient pousser les chercheurs à évaluer la situation à plus grande échelle.
La rentabilité
La chiropratique est aussi une solution économiquement intéressante pour le système de santé. Une chirurgie de ce type coûte environ 25 000 $ aux États-Unis. Les coûts reliés aux traitements chiropratiques nécessaires est plus complexe à préciser, mais l’étude dont il est question fait état de soins chiropratiques à raison de 2 ou 3 visites par semaines pour 4 semaines, suivies de 1 ou 2 fois par semaine pour les 3 à 4 semaines suivantes. Les visites étaient par la suite espacées pour en arriver à 2 mois sans rechute. On parle donc, dans cette étude, d’un maximum de 20 visites plus les quelques visites nécessaires à la « réhabilitation sans soins chiropratiques » pour arriver à une période de 2 mois sans rechute.
La plupart des cliniques chiropratiques de la région de St-Hyacinthe demandent autour de 40 $ pour une visite normale. Je vous laisse faire le calcul, mais on est encore très loin de 25 000$. Même en admettant que 40 % des patients iront malgré tout vers la chirurgie, la chiropratique est une option plus qu’intéressante pour ce type de situation, comme bien d’autres situations d’ailleurs.
Par Dr. David Carignan, chiropraticien
Source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21036279